L’homme qui murmurait à l’oreille des oiseaux

Je dédie ce poème à mon père, mort de la COVID-19 le 7 avril 2020.

Il fut un homme, notre père

Une patience sur cette Terre

Surtout jovial, toujours sensible

Jamais, jamais irascible

Parfois, son cœur versait une larme

Symbole de regret ou de charme

Seuls pouvaient le dire les oiseaux

Canards, corbeaux et moineaux

Quand il lançait son appel

Leurs ailes descendaient du ciel

Pour imiter le son qui était le leur

Il usait de la langue de la douceur

Ô oui, il les aimait comme des joyaux

À leur bien-être, il voyait, mais sans trop

Quand la Faucheuse passait

Une prière en secret il récitait

Il leur chantait l’amour, la musique

Romantique ou classique

Par oreille, dans un joyeux concert

Les notes berçaient son univers

Il aimait sa famille comme sa vie

Vibrant à la chorale de l’harmonie

Il vivait de la mélodie du bonheur

Celle qui fait battre les cœurs

Parce qu’il aura été là

Un jour, la cigogne passera

La nature reprenant ses droits

Le rossignol à nouveau chantera

Pensant avoir la vie perdue

Il est à son tour l’heureux élu

Les colombes s’envolent aujourd’hui

Signe que Dieu l’accueille au paradis.

3 réflexions sur “L’homme qui murmurait à l’oreille des oiseaux

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