Au départ d’Amsterdam

Les vagues de la COVID-19 m’avaient jetée à plat. Les deux dernières années, faites de confinement, de deuils, d’un surplus de travail, d’adaptation à ne plus travailler seule de la maison et d’un manque de temps pour m’entraîner et rédiger des articles de blogue avaient grugé mon énergie vitale. Mon mari avait toujours voulu faire une croisière de luxe, alors nous sommes partis en Europe sur le Regent Seven Seas Navigator, un paquebot de 450 passagers (la compagnie de croisière avait réservé des cabines pour confiner les personnes atteintes de COVID durant le voyage, nous n’étions donc que 400 passagers, pour presque autant de personnel navigant). J’avais peur d’avoir le mal de mer, à cause de la petitesse du navire, et d’attraper la COVID. Mes peurs se sont envolées grâce au port du masque et à la sensation de liberté que procurent des vacances. Port de départ : Amsterdam.

Une ville verte

Les deux jours d’avant-croisière ont passé trop vite. Amsterdam, aux Pays-Bas, est la ville où le vélo est roi. Chaque grande artère a sa piste cyclable, qui côtoie les rails de tramway et les larges trottoirs. On doit être vigilants et tourner notre tête de tous côtés quand on veut traverser les rues. Notre hôtel-boutique, le Roemer, était coquet et situé sur une petite rue tranquille, dans le quartier Leidseplein, à deux minutes des canaux et rues principales.

Le hall d’entrée de l’Hôtel Roemer

La carte I Amsterdam City Card, qui coûte environ 60 euros, vous permet d’entrer gratuitement dans une foule de musées et d’attractions, de prendre les transports publics à volonté et de faire une croisière de 75 minutes sur les canaux de la ville. Le musée Van Gogh est celui qu’on avait choisi de visiter, car près de notre hôtel. Je ne suis pas une adepte des musées, habituellement, mais celui-ci m’a vraiment captivée; en apprendre plus sur le grand peintre Vincent Van Gogh (1853-1890) a été pour moi une révélation. Cette visite m’a redonné le goût de refaire de la peinture sur toile. Il y a toute une collection également d’Etel Adnan (1925-2021), même si son style me rejoignait moins. Dommage que la prise de photos était interdite à l’intérieur du musée.

Le plus grand parc de la ville, le Vondelpark, est aussi à découvrir. C’est comme le Central Park de New York, version mini, on s’y détend à la fraîcheur des grands arbres et des petits lacs et en écoutant les oiseaux chanteurs, dont les perruches vertes et les pies bavardes.

Une pie bavarde

Mon mari avait réservé au restaurant de Silveren Spiegel, l’un des mieux cotés d’Amsterdam. Pour vous y rendre à pied, attention de ne pas vous perdre comme nous, car il est connexe au Quartier Rouge d’Amsterdam, où la prostitution est légale et affichée. Le menu dégustation du restaurant est absolument divin et comporte de cinq à huit services, qui font honneur à la maison, bâtie en 1614. L’intérieur est resté quasi intact, avec son escalier du deuxième étage qui tombe à pic, à la limite dangereux, et son plancher à larges lattes de bois vernis.

Le restaurant, dont la devanture penche vers la rue, a été restauré en gardant ses atouts d’origine du 17e siècle.
Une présentation des plats exemplaire et un goût… exquis!

Même s’il fait chaud en août à Amsterdam, on ne sent pas l’essence des voitures, car il y en a peu pour une grande ville, les gens marchent beaucoup et les transports publics électriques sont à la mode. J’aime bien l’ambiance et la philosophie éco-environnementale qui s’en dégagent.

En voguant sur les canaux d’Amsterdam, on aperçoit les vieilles maisons étroites, construites en hauteur pour éviter des coûts, puisque les terrains y étaient très chers à l’époque. Dans les quartiers plus industriels, ces maisons étaient construites avec de gros crochets suspendus au sommet; ces étrangetés permettaient de soulever les marchandises, qui étaient entreposées aux étages supérieurs, le premier étage étant réservé aux chevaux et à leurs attelages.

Visiter Amsterdam, c’est aussi prendre le temps, marcher beaucoup, respirer, magasiner, se divertir et bien manger.

Vitrine d’une boutique de la rue P.C. Hooftstraat, où l’on retrouve les Louis Vuitton et Chanel de ce monde

En néerlandais, je dirais : « Ik kan ontspannen » (je peux me relaxer), car mes vacances ont bien commencé.

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