La guenille, le torchon et l’intolérance

La SAAQ a son slogan : tolérance zéro. J’ai le mien : l’intolérance : zéro. Phénomène de société ou d’individus? Je dirais les deux, puisqu’il faut des individus pour faire une société. Pourquoi est-ce que je m’intéresse à l’intolérance? C’est qu’elle est omniprésente autour de nous. Je ne la remarque pas seulement quand je côtoie des personnes âgées ou malades, mais chez la plupart des gens jeunes, bien portants et en santé. Je dirais même que chez ces derniers, elle est encore moins  acceptable.

intoleranceTout le monde a un certain degré d’intolérance. Moi, par exemple. Je ne tolère pas les gens qui me mentent (voir mon billet Arrangé avec le gars des rues). La vérité gagne toujours. Je ne tolère pas non plus les gens qui font des promesses non tenues. Les belles paroles finissent toujours par mourir sur leurs lèvres. Je ne tolère pas les gens qui ne voient que le négatif de la vie. Leur attitude fera place à la solitude et à la maladie.

D’autres petites intolérances font malheureusement partie de mon quotidien. En voici quelques-unes :

  • Les nouveaux séchoirs à main ultra-performants dans les toilettes publiques : ils sont tellement bruyants qu’ils coupent court à toute conversation;
  • La complexité d’avoir deux gouvernements (provincial et fédéral) et devoir faire deux déclarations de revenus tous les ans;
  • Le suremballage dans les capsules de café Tassimo;
  • Le frigo qui me laisse tomber durant une semaine, en pleine période de canicule;
  • L’insomnie dont je souffre quand je reviens de mes cours à l’université les soirs de semaine;
  • La connexion d’Internet sans fil qui ne fonctionne plus au moment où j’en ai le plus besoin;
  • La circulation dense en auto (lorsque ça te prend 40 minutes pour parcourir moins de 500 pieds : ça m’est arrivé juste avant mon dernier examen);
  • Ne pas trouver le temps de m’entraîner au moins 2 fois par semaine;
  • Attendre 2 semaines après un permis de la ville pour que je puisse couper deux arbres dans ma cour (devinez si ça m’est arrivé?);
  • Et attendre 3 autres semaines pour que la ville vienne le ramasser devant la maison (grrrrrrrrrrrrr), tandis que ma pelouse se meurt.

Bon, j’en oublie sûrement, mais une chose est sûre, moi aussi j’ai mes limites. Le grand sage Ghandi a déjà dit : « Colère et intolérance sont les ennemis d’une bonne compréhension. » C’est vrai. Avant même de connaître cette citation, j’en ressentais les effets. Lorsque je me mets en colère, je suis repliée sur moi-même, je ne m’ouvre pas aux autres. Je ne peux donc les comprendre. Pour l’intolérance, c’est la même chose. On est tellement ancrés dans nos croyances et nos petites habitudes qu’on ne peut voir l’autre côté de la médaille. Voyons si je voyais les choses autrement. Reprenons mes petites intolérances décrites plus haut et essayons de voir le bon côté de ces travers.bouleau2

  • Est-ce que les toilettes sont un lieu de discussion? Peut-être pas. On économise son temps à utiliser les séchoirs ultra-performants, et on est plus vite sortis pour tenir nos conversations à l’extérieur, tout en désengorgeant les toilettes.
  • Pour les 2 déclarations fiscales : si je vous disais qu’on paye moins d’impôt de cette façon, me croiriez-vous?
  • Le café Tassimo est si bon, et c’est si facile et rapide à préparer lorsqu’on est pressés le matin! On en oublie que l’emballage s’empile dans notre bac bleu.
  • Le bris du frigo me rappelle combien nous sommes chanceux de vivre dans notre temps moderne. Au siècle dernier, on ne conservait pas les aliments de la même façon.
  • Quand je souffre d’insomnie, c’est que j’ai la tête pleine de nouvelles notions apprises dans la soirée. Je me couche donc plus instruite et ma mémoire de femme qui vieillit ne s’en porte que mieux.
  • Quand mon Internet ne fonctionne plus, je monte les escaliers à la course, je débranche le routeur, je reprends mon souffle, le rebranche et cours en bas devant mon ordinateur. J’ai ainsi dépensé quelques calories et activé quelques neurones et muscles, pour une meilleure circulation sanguine, moi qui travaille toujours assise.
  • Quand je suis prise dans un bouchon de circulation, j’en profite pour écouter de la musique, je respire par le nez et je me dis que je suis encore mieux en banlieue qu’en ville.
  • Si je ne m’entraîne pas, j’ai plus de temps à passer en famille, près de ceux que j’aime.
  • Les petits oiseaux ont eu 2 semaines de plus pour se loger dans les arbres. Les oisillons ont peut-être eu le temps d’apprendre à voler!
  • Ça a permis à un voisin de venir récolter un morceau d’écorce de bouleau pour amener en voyage avec lui chez son cher ami Français… il aura au moins la chance de toucher à l’écorce avant de mourir…

Voilà! Ce n’était pas si compliqué de trouver du positif à partir du négatif! Je vous propose de faire l’exercice à votre tour. Rappelez-vous… chaque guenille trouve son torchon. Chaque intolérance vient de notre façon de voir la chose. Si vous pensez positif, vous verrez positif. Si vous êtes un torchon, vous attirerez la guenille. Moi, j’ai décidé que je valais mieux que ça. Que j’attirerais la tolérance. Je dis : zéro à l’intolérance. Et vous?

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