Vitejte v Praze (bienvenue à Prague, en tchèque). Première impression : nous sommes les seuls passagers dans cet immense aéroport moderne. Merci à Air Transat pour ce vol direct de huit heures à partir de Montréal, je gagne quelques heures de visite pour mes 10 jours de vacances en Europe de l’Est.
Un chauffeur de taxi nous attend à la sortie. J’imagine qu’il aime davantage les hommes que les femmes, car sitôt qu’il voit mon conjoint, il prend ses bagages et se met à lui faire la conversation. C’est comme si moi, je n’existais pas. J’ai dû presque courir dans l’aéroport derrière eux avec mes valises et les mettre moi-même dans le coffre de sa Skoda de luxe noire… Il a dû se rendre compte de ma présence au bout de quelque temps, car il ne nous a plus adressé la parole de tout le chemin!
Un hôtel boutique moderne
Heureusement, l’accueil très chaleureux qu’on a reçu (par un jeune homme) à notre hôtel m’a fait oublier que tous les Pragois ne sont pas antipathiques envers la gent féminine. Le Maximilian est chic, contemporain et situé au centre des attraits touristiques. Le personnel est souriant et plein de petites attentions. On s’y sent chez soi dès les premiers instants. On peut même commander un poisson rouge dans un bocal si on s’ennuie de son animal domestique! Le prix d’une chambre est raisonnable pour cet hôtel 4,5* et il inclut un excellent petit-déjeuner buffet ou à la carte.
Sortez vos espadrilles, ici on marche
Je ne m’étais pas préparée à autant de beauté et d’activités à faire en si peu de temps, moi qui croyais que trois jours seraient amplement suffisants à la découverte de la capitale de la République tchèque. Prague impressionne par sa magnificence. Pour la découvrir, mieux vaut le faire à pied. Donc, mettez vos chaussures les plus confortables, vous en aurez besoin pour fouler les trottoirs et rues pavés.
Surnommée la ville aux cent clochers avec raison, elle brille par ses églises d’architecture gothique et baroque, ses synagogues et son magnifique château, haut perché d’un côté de la rive de la Vltava, la rivière qui traverse la ville. Le tourisme compte parmi les activités économiques les plus rentables de cette destination de l’Europe de l’Est, bien que l’anglais ne soit pas bien maîtrisé par tous les habitants. On y voit circuler surtout de jeunes gens solides sur leurs jambes.
La Vieille Ville et le pont Charles
La place de la Vieille Ville de Prague est l’endroit touristique sans doute le plus achalandé. Les premiers habitants s’y sont établis au XIe siècle. On y retrouve maintenant bon nombre de cafés et de terrasses, des calèches, la cathédrale de Notre-Dame-de-Tyn avec ses flèches gothiques, une statue, un palais rococo et le monument le plus célèbre, l’horloge astronomique, qui date de plus de 600 ans. Chaque heure, cette horloge se met en marche. On y voit défiler les statuettes des 12 apôtres à tour de rôle. Rien de très excitant, mais à l’époque, c’était la grande classe!
Les rues de la ville sont propres malgré le passage des touristes. À une dizaine de minutes de là, le pont piétonnier Charles apparaît, dans toute sa splendeur. Il a été construit en 1357 en pierre et était le seul lien entre la Vieille Ville et le château de Prague, où habitait Charles IV. (Ici, un clin d’œil au pont Champlain de Montréal qui doit être reconstruit alors qu’il a été bâti en 1962…) Les nombreuses statues de saints qui ont été ajoutées plus tard semblent veiller sur le pont noirci par les ans et qui fait 520 mètres de longueur. Des artistes locaux exposent leurs œuvres et des musiciens y jouent des airs tchèques populaires. Durant notre passage du côté du château de Prague, le chemin avait été bloqué par une équipe de tournage d’un film américain, qu’il nous a fallu contourner.
Un tour au château royal
Le château de Prague vaut le détour. Pour y accéder, on peut monter la route à pied ou prendre un tour guidé en Hop on Hop off. On a essayé les deux options, la deuxième nous permettant de souffler un peu et de maximiser notre temps. Tomazc, notre jeune guide pragois, connaît très bien l’histoire de ce château. Tous les dirigeants de la ville y ont vécu et encore aujourd’hui, le président tchèque y habite. On a même assisté à un accueil grandiose de sa part et de sa garde nationale, avec fanfare et trompettes, lorsqu’un haut dignitaire de la Zambie est arrivé en même temps que nous. À notre sortie du château, il a fallu assister à son départ, avec le même protocole. Simple visite de courtoisie, au plus grand bonheur des touristes présents…
Lors de notre deuxième journée au palais présidentiel, nous avons assisté au spectacle annuel gratuit en soirée de l’orchestre philarmonique de Prague. C’était grandiose, une soixantaine de musiciens nous ont joué des grands classiques tchèques en plein air, auxquels se sont joints un chœur folklorique populaire. Malgré que les places assises étaient toutes occupées, c’était du bonbon, même debout!
À l’intérieur des murailles du château, on peut y visiter, moyennant certaines couronnes tchèques, l’intérieur de l’ancien palais royal (sans les appartements du président, bien sûr), la Ruelle d’Or, où logeaient les tireurs d’élite appartenant à la garde du XVIe siècle dans des maisonnettes changées depuis en musée des horreurs et en boutiques d’art, entre autres. On peut aussi pénétrer dans celle où habitait Franz Kafka, l’écrivain.
La Basilique Saint-Georges est aussi accessible au public. Celle-ci a été érigée au Xe siècle par Vratislav 1er, qui y est d’ailleurs enterré. Autre attrait : la Cathédrale Saint-Guy.
On peut se promener librement dans les jardins royaux de style Renaissance conçus en 1534, à l’époque de la dynastie des Habsbourg. À l’entrée, je m’arrête. Des animaux! Je les prends en photo, mon conjoint fait un don pour l’organisme qui en prend soin. Question : de quels animaux s’agit-il donc? La prochaine photo vous le dira.

Me voici avec l’oiseau de proie le plus grand au monde : l’aigle royal. On lui bande les yeux pour qu’il ne morde pas. J’ai eu le malheur de lui toucher la patte. « Oh non! », me lance la préposée. « C’est dangereux! » Après quelques minutes, mon bras a commencé à s’affaiblir. C’est qu’il est pesant, cet oiseau!
J’observe des faucons, des hiboux, des buses. J’adore! Un peu plus loin, un spectacle fabuleux se projette devant nos yeux.
Dans un prochain billet, il sera question de gastronomie et des restaurants qui nous ont particulièrement plu durant ces trois jours. Je vous laisse sur ces quelques images et commentaires…