Gaie ou triste, Vienne n’est jamais zen. Notre deuxième journée a commencé par le défilé de la fierté gaie. Il faisait froid, il pleuvait, mais les gais, eux, étaient vraiment gais. Du haut de leur char allégorique ou dans la rue, ils faisaient un tapage diurne remarquable de très loin. Nous avons marché plusieurs kilomètres pour attraper un bus qui ne s’est jamais pointé à cause des rues bloquées. Certains circuits d’autobus étaient tombés à l’eau et le responsable des circuits n’avait pas été avisé, donc nous non plus.
Autre difficulté : trouver un restaurant de petits-déjeuners. Se pourrait-il que les Viennois ne mangent pas le matin? Après plusieurs heures de recherche, nous avons déniché une place à déjeuner à coût modeste. Sous la terre. Au niveau du métro, près de l’opéra. Pour environ 12 euros, nous avons obtenu deux viennoiseries, un yogourt au granola, deux jus d’orange et deux excellents cafés. Trois matins de suite à manger la même chose. C’est ma faute, je voulais éviter Starbucks à tout prix, juste pour contredire mon conjoint.
Visites intérieures

Les Lipizzans. Remarquez en arrière-plan le cheval qui veut faire à sa tête…
Étant donné le mauvais temps, nous avons décidé de nous imprégner des musées situés à deux pas de notre hôtel. Juste à côté du bâtiment d’entrée du Musée Sissi se trouve l’École espagnole d’équitation. J’ai eu la chance de pouvoir toucher ces magnifiques chevaux Lipizzans blancs après leur entraînement matinal, même si un garde m’en interdisait l’accès. Mon amour des chevaux a été plus fort…

Une des pièces de la Collection d’argenterie de l’impératrice
Le Musée Sissi comprend six salles. On y apprend tout de l’enfance d’Élisabeth, son penchant pour les chevaux, le culte qu’elle vouait à la beauté, sa relation avec son mari le roi, ainsi que les détails de son attentat. Sur les lieux mêmes, on visite la Collection d’argenterie et les appartements impériaux.
Une croisière sur le Danube

Croisière le long du Danube, en Autriche
Éloignons-nous un peu du centre-ville. La campagne autrichienne vaut le détour, surtout quand le soleil montre son visage. Le petit village de Spitz, où on débarque de l’autobus, est mignon comme tout. Des collines de vignes nous encerclent. C’est à partir de là que des tours organisés nous voyagent sur des rives enchantées pour une croisière d’une demi-journée : le Danube. Comme dans la chanson « Le Danube bleu ». Détrompez-vous. Le Danube n’est pas bleu. Il est plutôt brunâtre. J’ai été un peu déçue par sa couleur, tout de même, mais on nous dit que ce n’est pas parce qu’il est trop pollué. Ah bon.

Un des châteaux que l’on voit du Danube
La vallée de la Wachau, longue de 36 km, est à couper le souffle. Elle fait partie de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Tout au long de la croisière, on peut y voir 14 abbayes, mais on ne peut toutes les visiter. On passe devant Krems, où ont été construits les plus beaux immeubles baroques d’Autriche. On voit le village de Dürnstein où 70 % du vin blanc du pays y est produit. On aperçoit même le château, plus spécifiquement le balcon, où l’impératrice Sissi, à sept ans, avait envoyé la main aux navigateurs de passage sur le Danube.

Petit village de Spitz
Notre bateau accoste à l’abbaye de Melk, qui est la plus connue des visiteurs, réputée pour sa cathédrale et sa bibliothèque. Cette dernière contient 100 000 volumes à lire. On ne peut prendre de photos à l’intérieur, à cause de l’ancienneté des ouvrages et des collections de grande valeur.

L’abbaye de Melk
Nous avons dîné dans le petit village de Melk, à quelques pas du monastère bénédictin, sur une terrasse. Le coût pour mon repas principal typiquement viennois, incluant une entrée : 6,9 euros. Une aubaine, et c’était délicieux! De plus, les gens du village sont très sympathiques.

Village de Melk. On voit le monastère au sommet.

Vue du haut du monastère de Melk
Un repas, deux restaurants

Le Café central de Vienne
Dès notre retour en ville en autobus, nous avons trouvé un restaurant japonais qui s’appelle Öishi. Ils servent des sushis exquis, bien que le décor et l’ambiance du resto soient ordinaires. Pour le dessert, nous avons retenu notre faim pour aller au Café central. On ne peut passer à côté quand on visite Vienne. On est accueilli par des comptoirs de pâtisseries au chocolat absolument sublimes. Ce Café, ouvert en 1876, a vu bon nombre de philosophes et d’artistes d’époque y défiler, dont Sigmund Freud. L’ambiance est restée : animée et musicale. Un pianiste en smoking joue les grands airs des compositeurs du temps sur son piano à queue. Le chocolat et les strudels aux pommes sont absolument divins!
Dans mon prochain billet sur Vienne, visitez avec moi le palais de Schönbrunn et son zoo. Les amateurs d’opéra et de bons restos italiens seront aussi servis!

Le château où l’impératrice, enfant, observait les bateaux du haut de son balcon.