Mes premiers pas dans la neige automnale sont tracés depuis ce midi. Ça me donne une réelle envie, soit me rappeler mes premiers pas sur le territoire écossais, l’été dernier. Marquants n’est pas le mot. Je dirais plutôt : inoubliables. Sitôt débarqués du navire de croisière, nous voilà accueillis par une lignée de bénévoles retraités au sourire facile et à la poignée de main empressée. Comment ne pas succomber à leur joie de vivre communicative et à leur kilt sexy? Je vous mets au défi.
Mise en situation : l’Écosse fait partie du Royaume-Uni et possède 770 îles, dont seulement 130 sont habitées. Une population totale de cinq millions d’habitants. Édimbourg est sa capitale depuis 1532 (dans un autre billet, je vous parlerai plus spécifiquement de cette ville magnifique). Glasgow. La plus grande ville et la plus peuplée d’Écosse, avec plus de 40 % de sa population. Située au sud-ouest du pays, cette métropole est notre première escale en Écosse, mais plutôt que de s’y attarder, je vous propose une escapade hors de l’agitation de la ville.
Le Château de Stirling
Sans contredit le château le plus imposant et important d’Écosse. Construit à partir de l’an 1200 jusqu’au XVIe siècle sur une colline volcanique, il domine la petite ville de Stirling. Dès l’entrée, on s’étonne de la bonne condition du château et de son environnement floral et verdoyant. L’audioguide nous relate l’histoire de la lignée des Tudor et des Stuart, ainsi que de Marie De Guise, mariée au roi Jacques V, qui a donné naissance à la première reine d’Écosse, Marie Stuart.
On apprend aussi que Sir William Wallace, le héros de Braveheart (le film) et des Écossais, y a gagné la guerre en 1297 contre les Anglais. Dans le film de 1995, dans lequel Mel Gibson incarnait le héros, on a dépeint le personnage de M. Wallace comme une personne pacifique, plutôt de petite taille, alors que c’était un individu cruel et sanguinaire qui mesurait plus de sept pieds! Je comprends pourquoi il est devenu un homme légendaire et qu’on lui a dédié un long monument au château.
Plusieurs tapisseries antiques meublent les pièces. La légende parle même d’une servante qui hante les lieux et avise les gens quand un incendie ou un événement tragique est sur le point de se produire. La reine Marie Stuart a même échappé, semble-t-il, à un destin tragique grâce à la « dame verte ». Dans quelques pièces du château, on aperçoit même des acteurs (ou des spectres!) habillés en domestiques et répondant aux questions des visiteurs.

Les cuisines, situées au sous-sol du château, montrent les fours et instruments d’origine utilisés. Des mannequins ont été ajoutés afin de rendre l’endroit plus « vivant ».
Le château de Stirling vaut vraiment la peine, surtout si vous avez au moins trois heures devant vous. Pour ma part, j’aurais bien aimé y rester au moins quatre heures…

Vue d’un côté du château de Stirling
Le château de Doune
Au nord-ouest du château de Stirling se trouve un château médiéval par excellence : le château de Doune. Situé près du village de Doune, il est utilisé régulièrement pour les séries télévisées Game of Thrones (Le Trône de fer) et Outlander (Le Chardon et le tartan). Si Winterfell vous dit quelque chose, alors les scènes extérieures y ont été tournées. Au moment de notre passage, le château était désert, les scènes de tournage ayant été arrêtées pour un mois et les visites, interrompues le temps d’une rénovation.
Ce château, construit en partie au XIVe siècle, a servi de retraite royale et a déjà été une prison pour les partisans du gouvernement capturés par les jacobites, en 1745.

Village de Doune
Le village d’Aberfoyle
À 43 kilomètres de Glasgow se trouve notre prochain arrêt, le village d’Aberfoyle, perdu au milieu de la campagne écossaise, entre lacs et montagnes. On se croirait dans un conte de fées tellement la paysage est magique. À dire vrai, nous sommes dans les Highlands.
Aberfoyle a son centre-ville formé de plusieurs restaurants avec chacun leurs spécialités. Étant donné le peu de temps dont on disposait pour manger et se promener, on a choisi un petit bistro où les villageois se rassasient à peu de frais; les mets maison étaient délicieux et l’accueil, chaleureux, comme partout en Écosse.
Au cœur du village se trouve le Scottish Wool Centre, qui est à la fois un grand magasin de vêtements et de souvenirs. On y trouve tout ce qu’il faut pour passer un hiver au chaud (chandails ou vestons en laine, foulards et tuques en laine). Sur place, on peut même assister à une démonstration de tonte de mouton.

Ce mouton est le prochain à se faire tondre.

Les moutons noirs ne sont pas des exceptions, en Écosse.
Le lac Lomond
Dernier arrêt : le village de Luss et son lock Lomond, le plus grand de Grande-Bretagne, lock signifiant un lac en gaélique. En passant, le gaélique n’est parlé que par environ 60 000 Écossais, la langue anglaise étant la plus populaire.
Ce lac, fréquenté surtout par les banlieusards écossais, accueille les familles (et leur chien) sur la plage, venues se relaxer pour une journée de congé ou pour la fin de semaine. L’eau est froide à longueur d’année, mais quelques courageux peuvent s’y tremper. Plusieurs maisons bordent le lac et l’endroit est très prisé par les vacanciers durant l’été.
En plus d’être idyllique, l’endroit offre plusieurs activités pour les visiteurs : se la couler douce, observer les chiens courir après les canards, déguster une crème glacée faite sur place ou magasiner les souvenirs et objets fabriqués par des artisans. On peut y faire de la randonnée pédestre à travers les montagnes environnantes et des sports nautiques ou de la pêche. Plusieurs îles sont aussi ouvertes aux visiteurs venus par bateau; il y en a même une où habitent des wallabies!
Sur le chemin du retour, notre guide-conducteur d’autobus nous a fait jouer des chansons écossaises traditionnelles sur son système audio et nous a invités à profiter de la vue magnifique des environs de Glasgow. J’ai dû perdre quelques explications d’histoire au moment de la sieste, mais je n’ai pas manqué de prendre en photo au passage ces fameuses vaches poilues. Adaptabilité importe, les hivers sont plutôt rudes en Écosse…
Merci pour la contextualisation très intéressante, je pense faire un tour par les châteaux de Doune et Stirling!
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Merci Maeva. Informe-toi sur les visites à Doune avant de t’y rendre, car elles ne sont pas toujours offertes au public, même si voir l’extérieur suffit parfois à nos besoins du moment. Le village de Doune est coquet comme tout!
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